Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/67

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Son centre avait pour adversaire la foule immense des Moucnnaoas, (les Pucunoas, des TEIGNES et des insectes a deux cent quarante pattes.

Le prince BOURDON avait espéré que le Scaaamäe HERCULE commencerait l'attaque et ferait traverser à ses lourdes troupes la distance qui séparait les deux armées; mais le Semons HERCULE, auquel un faux Bananes déserteur avait dévoilé les projets du prince, défendit aux siens de bouger, et f‍it serrer les rangs et ployer les ailes, résolu d’attendre le choc sans l'aller chercher.

Les enseignes f‍lottaient au vent, le soleil dardait sur les étincelantes armures des insectes rangés en bataille. Des CIGALES, dont on vante avec raison Faptitude pour la musique, placées sur les limites des deux camps, à Fextré- mité des deux paratonnerres, souff‍laient de toute la force de leurs poumons dans des petites f‍lûtes à l'oignon, et cette musique guerrière portait à son comble Fardeur de nos troupes. De temps en temps une graine de balsamine lancée du haut des airs avec beaucoup de précision, par des Csnrs- VoLaaTs fort adroits dans ce genre d’exercice, venait écla- ter dans nos rangs et y laissait des traces sanglantes.

Uarmee ennemie ne bougeait pas.

Uimpatience gagnait nos braves cohortes. u Dépèchons,