Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/85

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nationale, choisi par votre libre vœu, je crois inutile d'exposer ici des principes qui m'ont valu. vos suffrages.

a C'est a l'œuvre que vous me jugerez ; je ne vous ferai point de promesses, quoique les promesses ne coûtent rien. Je ne vous dirai point que l'âge d'or ‘va commencer pour vous. Qu'est-ce que lïïge d'or? Mais je puis vous assurer que quand vous ne trouverez à mon bureau ni plume, ni encre, ni papier, c'est qu'il n'y aura pas eu moyen de s'en procurer.

«- Ma devise est justice pour tous, et sincérité. Rappelez-vous que si ces mots étaient rayés du dictionnaire , vous les retrouveriez gravés en caractères inellaçahlcs dans le cœur d'un Renard.

u ‘Votre frère et directeur,

n LE RENARD. u

Ces trois proclamations remplaceront avantageusement sur les murs celles du gouvernement déchu. Le dévoue- ment bien connu de Faff‍icheur Bertrand à Pancienne ré- daction le rendait justement suspect à Monseigneur, et Paff‍ichage fut conf‍ié à Pyrame, sac-employé de Bertrand, qui promit au gouvernement nouveau des colles encore plus fortes que celles de son maître. Après une révolu- tion, il est juste que les derniers deviennent les premiers. Les révolutions n’ont peut-être pas d’autre but.

Ces proclamations furent, en outre, lues, eriées, chan- tées, aboyées, sif‍llécs partout, — et leur elïet a été immense. —’L’espoir est rentré dans tous les cœurs. 'I‘out le monde efembrasse; le moins qu’on puisse faire, c’est de se serrer tendrement lesrpattes. — Quand on aura jeté un peu de