Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/93

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tion de quelques-uns qui prenaient tout, personne ne put se vanter d’en avoir eu à bouche que vents-tu.

On y parla plus qu’ou n’y dina. Les plus hautes ques- tions furent nécessairement mises sur le tapis. Il fallait entendre tout ce qui se disait sur l'ancienne rédaction! Pauvre vieux Llùvnn! de quoi te malais-tu? Infortune PA- PILLON, CHATTE sans mœurs, orgueilleux Fatoulrr, et vous, sensible Ducnnssa, et toi surtout, Lazann inutile! com- ment vous traita-t-on? Combien de vérités VOllS furent dites! Que métiers-vous la? Pourquoi êtes-vous morts‘? c'était pourtant le moment de vivre et de vous amen- der. n Où allions-nous! où allions-nous! sîécriait-on de tous côtes; et quelle bonne idée nous avons eu de faire une révolution! — Quand ceux qui gouvernent n'en font pas, il faut bien que ceux qui sont gouvernés en fassent, disait le SANGLIER. a» Et puis chacun faisait ses plans, ra- contait ses projets: a Je dirai blanc. —Je dirai noir. -—- Je dirai rouge. —— .I’aurai de Pesprit. — Je suis une Bête de génie, etc, etc. n Voila ce qu’on entendait.

Le Barman écoutait tout le monde, souriait à tout le monde, avait un mot agréable pour tout le monde, con- tentait tout le monde enf‍in, ou peu s’en faut. c»: Vous ne mangez pas, n disait-il au Gmrrma. — Et à l’Otms BLANC : «Seriez-vous nuilade?je vous trouve un peu pâle. n — Et a son vis-à-vis: a Les Loups n’ont-ils plus de dents? n —Etau l'inconnu qui bàillait: u Votons annusez-votns? n -Et a l’AioLe

° : a Ispérez, la nationalité polonaise ne grêrira pas. n