Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/77

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sont lardés de coups de crayon, sans doute de la main de Quesnay, pour marquer les passages à réfuter.

Dans une de ses lettres, le prétendu chirurgien de Rouen attaqua directement Astruc :

« Peut-être que ma paresse n’aurait pas fui les savants travaux qui l’ont rendu redoutable dans les disputes ; mais l’empreinte que ces travaux laissent dans mon esprit m’a toujours effrayé. Le ton décisif et imposant, l’appareil des démonstrations, l’ordre ennuyeux des dissertations, la présomption qu’inspirent des recherches que les yeux ont faites plutôt que l’esprit… tous ces défauts si familiers à quelques savants m’ont dégoûté d’une vaste érudition ; disciple de la nature, je l’ai suivie dans ses détours. ».

Un peu plus loin, se trouve cette phrase que Grandjean de Fouchy semble avoir copiée pour l’appliquer à Quesnay :

« Je pourrais dire sur le même ton que M. de Fénelon écrivant à M. de la Mothe : Vous savez transformer le médecin en théologien, en jurisconsulte, en antiquaire. ».

Dans les autres lettres, Quesnay se moqua des médecins en général :