Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/116

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parables, sous le voile commun qui les recouvre.

Maintenant, il me semble avoir démontré suffisamment comment le fini, sans cesser d’être fini pour lui-même, est renfermé dans cette éternité absolue que nous pouvons nommer aussi l’éternité de la raison. Si le fini, quoique fini en soi, se trouve à côté de l’infini, c’est toujours comme fini ; non, à la vérité, par rapport à l’infini, mais comme étant par soi-même la différence relative du réel et de l’idéal ; et c’est avec cette différence qu’il détermine, tout à la fois, et lui-même et son temps, ainsi que la réalité de toutes les choses dont la possibilité est contenue dans sa propre idée.

Mais tu comprendras ceci mieux encore en parlant du principe que tu as toi-même accordé auparavant, à savoir, que l’unité de la pensée et de la perception est toujours présente, universelle ; d’où il suit qu’aucune chose, qu’aucun être n’existe sans cette inséparabilité, et que rien ne saurait arriver à sa détermination propre, sans l’égalité définie de la pensée et de la perception. Puisque