Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/183

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bornes que renferme sa pensée ; ainsi ce qui, dans l’un, est modèle infini, vient se refléter dans l’autre d’une manière finie.

Donc ce qui, dans l’éternel, se trouve dans une unité absolue, la possibilité et la réalité, se sépare dans l’objectif du moi en réalité, dans le subjectif en possibilité ; mais dans le moi lui-même, qui est l’unité du subjectif et de l’objectif, l’Éternel se réfléchit comme la nécessité, qui est l’image permanente de la divine harmonie des choses, et, en quelque sorte, le reflet immobile de l’unité d’où elles proviennent toutes.

Lucien.

Je suis parfaitement d’accord avec toi.

Bruno.

Ne faut-il pas, en conséquence, que toutes les choses reconnues comme finies nous offrent l’expression de l’infini d’où elles émanent, du fini dans lequel elles se reflètent, et enfin de l’éternel où elles ne font qu’un ? Car nous avons déjà fait voir que ce qui est au premier rang dans l’absolu