Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/212

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langage mortel la nature de cet éternel en soi ; car la parole humaine est tirée des images des choses et produite par l’entendement. Or, si nous avons paru nommer avec raison ce qui n’a point de contraire au-dessus de soi ou en soi, mais au-dessous de soi, l’Être Un ce qui Est, cet Être, néanmoins, n’implique point de contraire en soi à l’égard de ce qui, sous tout autre rapport, est regardé comme le formel de l’être, ou la connaissance ; car la nature de l’absolu veut aussi que la forme soit en lui l’essence, et l’essence la forme ; parce que la raison étant la connaissance absolue, doit exprimer l’absolu, non seulement selon la forme, mais aussi d’après l’essence. Ainsi, par rapport à l’absolu, il ne reste point d’Être que l’on puisse opposer à une connaissance. Si, au contraire, nous voulions définir l’absolu la connaissance absolue, nous ne pourrions plus le faire en opposant cette connaissance absolue à l’être, car l’être véritable considéré en soi, n’est que l’idée ; or l’idée, à son tour, est aussi la substance et l’être lui même.

Comme indifférence de la connaissance et de