Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/265

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périeure à cette même science ; car l’objectif, dans ce que le devoir nous ordonne de faire, se révèle comme quelque chose qui n’est pas la science, parce que cette dernière, d’après nos principes, est subordonnée aux conditions, tandis que l’objectif en est exempt. Par là, le rapport differentiel de l’absolu à la science, et à la connaissance, se trouve établi sur une base inébranlable. Ainsi, au sortir de la science relative, le réel primitif rentre dans l’éthique, tandis que la spéculation à l’égard de ce même réel est forcée d’en appeler au devoir. C’est ici seulement que l’unité de la pensée et de l’être se montre catégorique et absolue ; mais l’harmonie absolue de la réalité avec la possibilité n’existant jamais dans le temps et ne s’y trouvant point établie, mais exigée d’une manière absolue, elle se trouvera être pour nous une règle de conduite et une tâche infinie, tandis qu’elle sera pour la pensée, comme la foi qui est la fin de toute spéculation.

Lucien.

Il n’y a rien à objecter à cela.