Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par elle-même, elle ne saurait être absolue ? Il est impossible de penser que ce qui ne se rapporte qu’au fini, quoique sans exception, et dans le sens le plus large, puisse avoir une plus haute valeur que ce dernier ; nous ne pouvons donc lui accorder qu’une vérité relative, puisqu’il naît et meurt avec le fini ; car, quel est l’homme qui n’est pas convaincu que chaque effet est précédé de sa cause, et que, sans qu’il soit besoin de constater cette certitude par l’expérience, elle demeure indubitable par le simple rapport de la connaissance finie à l’idée générale de la connaissance ? Si, néanmoins, ce même axiome au-delà de son rapport avec le fini, n’a plus aucune signification, il est impossible qu’il soit vérité ; car, ne sommes-nous pas convenus qu’il ne faut point tenir pour vrai ce qui n’a de certitude que sous un point de vue secondaire ?

Alexandre.

Assurément.

Anselme.

Tu es forcé d’avouer ensuite que la connaissance