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DIDEROT.

trois romans dont l’un, la Religieuse, renferme la description complaisante d’une passion infâme, dont l’autre, Jacques le Fataliste, est plein d’anecdotes grivoises, et dont le troisième est tout simplement un livre immonde. Débauche d’esprit, dira-t-on. Nullement. Diderot est foncièrement obscène, il l’est avec délices et il l’est partout. Il est toujours prêt à glisser quelque vilenie dans ce qu’il écrit. Il en a sali le Rêve de d’Alejnbert. Ses lettres à Sophie en sont remplies. Cet homme ne respecte pas assez la femme qu’il aime pour lui épargner des propos équivoques et des anecdotes révoltantes. Diderot, en ces endroits-là, devient un être véritablement répugnant.

Je rencontre une épigraphe faite au xviiie siècle pour être inscrite sous son portrait :

Romancier, philosophe, enthousiaste et fin,
Diderot égala Bacon et l’Arétin.