Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/141

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indigne de lui. Mais il en existe d’autres, et ses jours même sont loin d’être en sûreté. La blessure du marquis est, dit-on, mortelle. Le cardinal ne respire que vengeance, et ses assassins cherchent partout le prince. Mon maître, mon malheureux maître, devais-je vivre pour être le témoin du sort cruel qui l’attendait ! Comme les plus misérables des hommes, nous sommes contraints à nous cacher ; des assassins et des créanciers nous poursuivent, et nous laissent à peine respirer. Une troisième espèce de persécuteurs s’attache encore à cet infortuné, et ce qu’ils veulent de lui deviendra peut-être le seul moyen qui lui restera. Mais quel moyen, grand Dieu !

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