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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

raison d’être. Nous décrirons plusieurs de ces tables dans le prochain chapitre.

Les tables qui concernent des classes particulières, comme les Rajas, les Lamas, etc., sont plus rares.

2. LES DIVERSES MÉTHODES DE CHRONOLOGIE

Les divers systèmes d’estime du temps ont déjà été l’objet des recherches savantes et heureuses de Csoma et Ideler. Je donne ici un résumé des résultats qu’ils ont obtenus ; à cause de la connexion du système chronologique et de l’interprétation des calculs astrologiques ; cela me procure en même temps l’occasion de les compléter par les renseignements qu’Hermann a obtenus des naturels pendant son séjour à Sikkim.

1. Quand on veut déterminer un fait se rapportant à une époque peu éloignée du temps présent, on n’emploie pas l’étalon d’unité de soixante ans ; on se sert dans ce cas du cycle de douze ans, dont chaque année porte le nom d’un animal[1] : ces noms se reproduisent invariablement dans l’ordre suivant :


1.  
Ji. 
 le rat.
2.  
Lang. 
 le bœuf.
3.  
Tag. 
 le tigre.
4.  
Yos. 
 le lièvre.
5.  
Broug. 
 le dragon.
6.  
Broul. 
 le serpent.
7.  
Ta. 
 le cheval.
8.  
Loug. 
 la brebis.
9.  
Prel ou Pre. 
 le singe.
10.  
Ja. 
 l’oiseau.
11.  
Chi. 
 le chien.
12.  
Chag. 
 le porc.

  1. Voyez Ideler Ueber die Zeitrechaung der Chinesen, p. 73 et 78, à propos de l’origine et de l’introduction de ce cycle qui est généralement appelé le « Tatar ». Il croit qu’il a pris naissance dans l’Asie occidentale. Klaproth l’a vu cité pour la première fois dans les livres chinois en l’an 622. av. J.-C.. Nouv. Journ. As., vol. XV, p. 145.