Page:Schoebel - Étude sur le rituel du respect social dans l’état brahmanique.djvu/12

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Le Rituel commence, çlôka 119, en disant : « Qu’on ne s’assoie pas sur un çayâsana occupé par un supérieur, et que (celui qui est) installé dans un çayâsana, salue le (maître) après s’être levé à (son) encontre.

शयासनेऽ ध्याचरिते श्रेयसा न समाविशेत् ।
शयासनस्थश्चैवैनम्प्रत्युत्थायाभिवादयेत् ॥ ११९ ॥


    sémitique (Voy. Kopp, Bilder und Schriften der Vorzeit, II, 348 sq. 374 ; — Lepsius, Anordnung und Verwandsch. des Semit. u. Ind. etc., Alph., p. 78. — Weber, Ueber den Semit. Ursprung des indisch. Alph., dans la Zeitsch. der D. M. G., IX, 394 sqq.) on ne voit pas trop comment les Hindous auraient pu recueillir et arranger les monuments védiques déjà à cette époque-là, puisqu’un tel travail suppose un esprit littéraire auquel l’écriture ne peut rester étrangère. Quand on a recueilli et arrangé les traditions bibliques, on les a écrites ; on en a fait de même pour les chants homériques, et de même aussi pour les dires germaniques. Et pourquoi aurait-on recueilli et arrangé ces divers monuments nationaux, si ce n’était pour les préserver de l’altération qu’apporte toujours avec elle la transmission orale ? Et pour cela quel autre moyen y avait-il que celui de les fixer par écrit ? J’ose même dire que sans l’existence de l’écriture la pensée ne pouvait venir à personne de recueillir, de rassembler et de coordonner ces monuments… Qu’aucune expression se rapportant à l’écriture ne se trouve dans ces anciens monuments de la littérature indienne, cela n’a rien qui doive étonner et en tous cas, cela ne prouve pas et ne peut pas prouver qu’on ne les ail pas consignés par écrit dès qu’on a eu l’idée de les recueillir. Des expressions se rapportant à l’écriture ne se trouvent pas non plus dans les premiers recueils des Hébreux, des Grecs et des Germains. Si donc on a fixé les mantras par écrit dès qu’on s’est mis à les rassembler pour les conserver, et que l’écriture indienne soit d’origine sémitique, le commencement de l’ère littéraire de l’Inde ne peut remonter au delà du moment où les Hindous entrèrent en relation avec les Assyriens ou avec les Phéniciens, qui, au temps de Salomon, faisaient le commerce avec l’Inde aux bouches de l’Indus. Avec Salomon nous sommes bien à mille ans avant J.-C. ce qui n’a pas lieu avec Sémiramis qui, si elle a vécu, n’a pu vivre, qu’au