Page:Schoebel - Le Rituel brahmanique du respect social.djvu/25

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Revenons au commentaire.

Le mot jnati indique les parents de race ; ce sont les parents du sang ou du côté paternel, les consanguins comme nous l’avons dit plus haut et comme le dit aussi le commentaire, en expliquant ce mot par pitripakshâh. Les femmes alliées, sambandhiyoshitah, sont les parentes du côté maternel, mâtripakshâh. — Le mot viproshya, au retour d’un voyage, signifie proprement « après s’être absenté », de vi qui exprime éloignement, pra en avant, et vas, habiter, de sorte que le tout veut dire : « habiter loin en avant », d’où « se déplacer, partir, voyager ». — Remarquons encore le mot ahanyahani un jour un jour, pour dire chaque jour pratyaham. Ces sortes de répétitions, qui ont un sens distributif, d’autres fois augmentatif, ne sont pas rares en sanskrit. Citons comme exemples eka eka chacun chacun, l’un après l’autre ; anya anya alius alius, ou alius alii ; paraspara alter alterius, mutuellement, etc. Elles se trouvent, du reste, dans toutes les langues, et elles y sont d’autant plus fréquentes que ces langues sont moins travaillées par la prose littéraire. Voilà pourquoi on trouve aussi de ces dédoublements pour les substantifs dans le dialecte védique, comme, par exemple, viçe viçe peuples-peuples pour dire « tous les peuples ». (R.-Véda, IV, 1, 7, st. 1 ; III, p. 55) ; dive dive jour jour pour chaque jour (IV, 2, 5, st. 6 ; III, 79). Elles abondent, par conséquent, dans les idiomes polynésiens. En effet, ces expressions dénotent l’enfance du langage, et ainsi elles se con-

    dues, comme ou le voit par les monuments des catacombes. « La prière à genoux, dit M. Texier (Sur les cérémonies de l’Église primitive, dans la Revue Orien. et Am., 1859, juin, p. 139), qui était une punition dans l’Église d’Orient, fut adoptée par l’Église latine comme un signe plus complet de mortification. »