Page:Schoebel - Le Rituel brahmanique du respect social.djvu/36

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novice qui, par la prise du bain final, vient de terminer son initiation dans la doctrine sacrée et se trouve, depuis peu de temps, acira, de retour dans la maison paternelle.

Le texte et le commentaire mettent tous ces mots au génitif et non au datif, comme le verbe , donner, semble le demander. À cela Kullûka répond que le 4e cas, c’est-à-dire le datif, n’est pas employé, parce que le verbe a ici le sens d’abandon, tyâgârthaivât. On comprend cette remarque en traduisant littéralement : on doit abandonner le chemin de l’homme en char, du centenaire, du malade, etc.

Le Rituel termine cette longue série de dispositions relatives aux marques de respect que se doivent entre eux les membres de la Société brâhmanique, en disant, çl. 139 ;

Teshân tu samavetânân mânyaau snâtakapârthivau,
Râjasnâtakayoç caiva snâtako nripamânabhâk.

« Mais parmi ces (personnes) réunies (en un même lieu), le snâtaka et le roi doivent être honorés à l’égal (l’un de l’autre), et du snâtaka et du roi, le snâtaka est respectable même par rapport ou roi. »


Par cette dernière disposition, que le commentaire n’élucide pas suffisamment, le législateur veut dire, sans doute, qu’un novice et un roi se trouvant ensemble, le novice doit recevoir de plus grands respects que le roi, et on obtient ce sens, si on traduit eva par plus : et du novice et du roi, le novice est plus digne de respect que le roi. C’est, du reste, dans ce sens que s’exprime Yâjnavalkya, en disant : « mânyah snâtas (tu)

    par les sûtras simples des buddhistes prouve que le brahmanisme, dans ses parties essentielles du moins, est antérieur à la loi du buddha Çâkya.