Page:Schoebel - Le Rituel brahmanique du respect social.djvu/37

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bhûpateh, (mais) un snâta doit être honoré par le prince[1]. » Cela est d’ailleurs parfaitement dans l’esprit de la législation brâhmanique, et nous en avons eu une preuve très-forte dans le çlôka 135.

Je termine cette étude par une remarque qui s’est plusieurs fois présentée à mon esprit pendant la lecture de notre Rituel et de son Commentaire, et cette remarque est que rien n’est mieux fait pour nous donner la mesure du caractère tout local du brâhmanisme, que ce règlement de la politesse indienne. On ne saurait pas que la religion brahmanique est une religion de caste, qu’on en acquerrait la preuve invincible par le texte que nous venons d’étudier. Dans aucune autre religion, il n’y a rien de pareil, et quant au christianisme en particulier, cette doctrine si vraiment humaine en tous sens, il a réglé la question de la politesse sociale comme tant d’autres par ces paroles évangéliques : « Traitez les hommes de la même manière que vous voudriez qu’ils vous traitassent[2]. »

  1. Yâjn., I. cl. 117.
  2. Luc, VI, 31.