Page:Schoelcher, Protestations des citoyens français nègres et mulâtres contre des accusations calomnieuses, De Soye et Cie, 1851.djvu/10

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tié, tandis que le nom d’Alphonse Augustin est dans toutes les bouches. Il paraît que sous des dehors civilisés, il cache une âme d’une énergie sauvage ; sous des traits doux et francs, l’astuce et la cupidité. C’est ainsi que tout en professant, à haute voix, l’amour des noirs, il les trompe indignement ; etc. »

Antérieurement, dans l’article concernant l’affaire Casterat, la Gazette des Tribunaux disait :

« La malheureuse Guadeloupe est sur le bord d’un abîme : tremblement de terre du 8 février 1849… Révolution de février réveillant chez les hommes de couleur les appétits de domination et l’idée assoupie de l’expulsion des blancs par le chômage et l’incendie ; une armée de conspirateurs glissant la nuit dans les habitations pour y propager l’esprit de révolte… tout conspire à sa ruine… Vive la guillotine ! mort aux blancs ! Tel est le cri de ralliement de ces hordes barbares puisant dans une société secrète, fortement organisée, le fanatique espoir de renouveler Saint-Domingue… Aujourd’hui, la lutte est entre l’élément européen et la race métis ou mulâtre, dont les noirs servent aveuglément les desseins… Cinq mulâtres, deux noirs[1] ! L’a-

  1. Il y avait sept jeunes gens inculpés dans l’affaire dite Casterat.