Page:Schoelcher, Protestations des citoyens français nègres et mulâtres contre des accusations calomnieuses, De Soye et Cie, 1851.djvu/32

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lière, après un an de recherches infructueuses.

Voilà six mois que l’autorité militaire qui n’y va pas de main morte, à la Pointe-à-Pitre, cherche en vain ce complot du feu (le mot est joli), dont l’existence n’est démontrée de la manière la plus claire qu’au correspondant anonyme du Journal des Débats.

Le journal officiel de la Martinique reconnaîtra sans peine que l’association de misérables qui, n’ayant rien à perdre, se trouvent avoir tout à gagner dans un bouleversement, ne signifie pas, il faut le dire, les nègres et les mulâtres ; et qu’aucune poursuite sérieuse ne donne une réalité à ce fantôme. En effet, les notices des assises qu’il a publiées ne révèlent rien de semblable. Il faudrait descendre, dit-on, dans les greffes des justices de paix ; mais quand c’est une pareille juridiction que l’on invoque, il n’est pas même nécessaire d’examiner s’il y a eu des condamnations contre les principaux meneurs arrêtés, et bientôt relâchés sans forme de procès.

Ils sont bien coupables, quels qu’ils soient, ces misérables isolés qui, par les incendies de la Guadeloupe, ont mis en suspicion toute une population ayant plus besoin de protection que de lutte !

Ils sont plus coupables encore, parce qu’ils savent ce qu’ils font, ceux qui entretiennent