Page:Schoelcher, Protestations des citoyens français nègres et mulâtres contre des accusations calomnieuses, De Soye et Cie, 1851.djvu/44

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lant que le témoignage de leur conscience. Qu’ils en jouissent donc dans le secret d’une noble fierté, et puisse Dieu récompenser tant de grandeur et de dévouement !


« Salut et fraternité :


« Wenter-Durennel, juge de paix ; — Coutens, — G. Borde, — J. Borde, — C. de la Rivière, — Artaud fils, — Legrand, — Cicéron, avocat, — E. Porry, — Giraud, — E. Saint-Vel, — Alph. Saint-Vel, — Clément de Caton, — Glandut, — Th. Surlemont. — Cassé de Lauréat de Sainte-Croix, — R. Boutéreau, — J. Bonnet, — A. Lepelletier, — R. O’Shanghnessy, — Bourrouet, Carlhan. »


M. François Procope nommé, après le 22 mai, commissaire de police, n’a pas échappé depuis aux destitutions systématiques qui sont venues frapper presque tous les noirs et mulâtres qui avaient été appelés, par l’abolition de l’esclavage, à des fonctions publiques. Lui aussi est actuellement un anarchiste des plus dangereux !

Quoi ! ce mulâtre qui, au 22 mai 1848, a sauvé les femmes et les enfants des blancs, veut aujourd’hui opprimer, expulser les maris et les pères ! Quoi ! il les a protégés avec grandeur