Page:Schoonbroodt - Le retour de la petite bourgeoise, 1916.djvu/104

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Monsieur Brayant, (se laissant entraîner vers la porte, se retourne vers Dumortier au moment de franchir celle-ci). — Dumortier, que dois-je faire pour te prouver…

Monsieur Dumortier, (avec un sourire où perle une grosse larme d’attendrissement, une larme comme une perle). — Être vraiment heureux, bon ami…

Et le bonhomme les voit partir en se donnant le bras, et une joie immense illumine son cœur d’homme, ce cœur tout empli de bonté souriante.

Or, tandis que les Brayant s’en vont vers la gare pour assister au retour de la petite bourgeoise repentante, — car elles ne sont pas si mauvaises qu’on a pu l’écrire, nos petites bourgeoises, — Dumortier se fait une joie de souhaiter la fête à petite Pauline.

Pauline (entrant). — Comment ! Madame Brayant est déjà partie ?

Monsieur Dumortier. — Les voici qui s’éloignent. Ils sont très pressés, car ils doivent aller attendre quelqu’un au train de Paris.

Pauline (subitement rêveuse). — Au train de Paris ?

Monsieur Dumortier. — Mais oui, fillette. Paris où est mon Jean, Paris où nous étions près de Jean il y a quelques jours à peine… Mais parlons un peu d’autre chose. Savez-vous bien, petite Pauline, que