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monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l’homme.

(quousque tandem, poetaster, abuteris patientia nostra ?)

Je ne comprends pas qu’une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût (sic).

(Œuvres inédites de Baudelaire, p. 117.)


Voilà l’opinion d’un mangeur d’opium : il est digne de son patron, le buveur de whisky. La haine du journalisme semble mener à la paralysie générale ou au délirium tremens[1] :


Les Attaques Personnelles dans la Presse.

Toutes les fois que je lis un paragraphe injurieux dans les journaux, je me souviens du mot si drôle de Johnson à Goldsmith : « Mon cher docteur, quel mal voulez-vous qu’il y ait à traiter un homme d’Holopherne ? »

(edgar poe, Marginalia, I.)

(Je ne sais pas si vous êtes comme moi : mais j’avoue que ceci dépasse ma mentalité.)


Autre mangeur d’opium, le nommé Coleridge. Encore un poète abscons :

  1. Cf. un livre récent d’Arvède Barine et les ouvrages de Max Nordau, passim.