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IVANHOÉ

sements de toute espèce, avec des armuriers, des maréchaux ferrants et autres serviteurs prêts à offrir leurs services partout où l’on en aurait besoin.

L’extérieur de la lice était en partie occupé par les galeries provisoires, couvertes de tapisseries et de tentures, et munies de coussins pour la commodité des dames et des seigneurs qu’on s’attendait à voir au tournoi. Un étroit espace entre ces galeries et la lice était réservé à la milice bourgeoise des campagnes et aux spectateurs d’un ordre supérieur aux basses classes, et aurait pu se comparer au parterre d’un théâtre. La multitude mélangée stationnait sur de grands talus de gazon préparés à cet effet, ce qui, avec l’aide de l’élévation naturelle du terrain, la mettait à même de dominer les galeries et de jouir d’une belle vue sur la lice.

Outre la commodité qu’offraient ces diverses places, des centaines de spectateurs avaient grimpé sur les branches des arbres qui entouraient la prairie, et le clocher même d’une église rurale, située à quelque distance de là, était encombré de spectateurs.

Il ne reste à parler, après ces dispositions générales, que d’une galerie située au centre même, du côté oriental de la lice, et, par conséquent, tout vis-à-vis de l’endroit où l’on attendait le choc du combat, qui était plus élevée que les autres galeries, plus richement décorée et ornée d’une espèce de trône surmonté d’un dais où brillaient les armes royales. Des écuyers, des pages et des yeomen, ou milices bourgeoises, en riche livrée, se tenaient autour de cette place d’honneur, destinée au prince Jean et à sa suite.

Vis-à-vis de cette galerie royale, on en voyait une autre au même niveau, sur le côté occidental de la lice, et décorée plus gaiement, quoique avec moins de luxe que celle réservée au prince.

Un cortége de pages et de jeunes filles, les plus beaux et les plus belles qu’on avait pu trouver, parés d’un cos-