Aller au contenu

Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce grand jour. Édith seule, la reine de cette fête, Édith est triste quand tous se livrent à la joie.

IX.

A ces paroles, le regard d’Édith s’anime, son dépit étouffe un soupir prêt à s’échapper, et sa main essuie avec précipitation la larme brûlante d’un orgueil offensé.

— Laisse-moi, Morag, va prodiguer les louanges à ces harpistes mercenaires ; vante à ces jeunes filles la pompe et la grandeur. Qu’elles passent des heures à parler des bannières qui se déploient, du cor et de l’airain qui résonnent, des robes brillantes, des riches bijoux ; mais toi, Morag, qui me connois, penses-tu que tous ces frivoles objets puissent toucher un cœur qui sait aimer et qui attend vainement un tendre retour ? Non, jamais. Tu auras exprimé en peu de