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Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/28

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ché sur l’onde, erroit de rivage en rivage. Un ménestrel auroit pu comparer l’étendue du chemin qu’elle avoit parcouru à l’espace que sillonne en un jour le pauvre laboureur. Tels étaient les dangers qu’affrontoit le pilote, qu’avant d’avoir viré de bord, le mât de beaupré touchoit souvent les vagues soulevées que la mer poussoit avec violence sur les grèves ; mais l’équipage infatigable manœuvroit sans relâche pour suivre la route qu’il s’étoit tracée, au lieu de se diriger vers le château d’Artornish, ou de gagner la baie d’Arros.

XV.

Cependant la flotte de lord Ronald s’avançoit, secondée par un vent favorable, Des banderoles de soie tissues d’or flottoient sur tous les mâts. Elle portoit les plus nobles et les plus vaillans chevaliers des Iles.