Page:Scott - Le nain noir, Le miroir de ma tante Marguerite, trad Montémont, 1916.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE VIII

La poursuite.


Maintenant à cheval et la lance à la main ! cria le laird ; maintenant à cheval, et vite la lance a la main ; que ceux qui ne voudront pas aller à Telfer’s-Kie ne me regardent jamais en face.
------(Ballade des frontières.)


« À cheval ! à cheval ! la lance en main », s’écria Hobbie en s’adressant à ses parents. Plusieurs avaient déjà le pied à l’étrier ; et tandis qu’Elliot rassemblait à la hâte des armes et des accoutrements, chose qui n’était pas facile dans cet état de confusion, tout le vallon retentissait de l’approbation de ses jeunes amis.

« Oui, oui, s’écria Simon de Hackburn, voilà comme on doit s’y prendre, Hobbie. Que les femmes restent à la maison, et se lamentent, rien de mieux ; mais les hommes doivent faire aux autres ce que les autres leur ont fait ; c’est l’Écriture qui le dit.

— Taisez-vous, jeune homme », s’écria l’un des vieillards d’un ton sévère ; « vous ne savez ce que vous dites.

— Avez-vous quelques nouvelles ? avez-vous quelques renseignements, Hobbie ? dit le vieux Dick de Dingle. Mes braves, ne soyez pas trop pressés.

— À quoi bon venir nous prêcher, justement dans un moment pareil, dit Simon. Si vous ne pouvez