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DESGRIEUX.
- Non ! non !
(Froissant le mémoire entre ses mains.)
- Je donnerais ici mes jours pour deux cents livres !
LESCAUT, vivement.
- Bien vrai ? vous les aurez !
DESGRIEUX.
- A l’instant ?
LESCAUT.
- A l’instant !
DESGRIEUX.
- Et comment ?
LESCAUT, regardant le sergent.
- Comment ?
- Sur votre bonne mine et votre signature,
- Le sergent en répond !
LE SERGENT, souriant.
- Eh oui ! je vous le jure !
DESGRIEUX, à Lescaut.
- Ah ! je vous devrai tout !
LESCAUT, riant.
- Non, c’est moi qui vous dois !
DESGRIEUX, bas, à Manon.
- Attends-nous !… je reviens !
(Bas, à madame Bancelin.)
- On paîra cette fois !
DUROZEAU, bas, à madame Bancelin, en voyant Desgrieux, Lescaut et le sergent qui entrent dans l’estaminet à gauche.
- Je comprends ! mais d’ici j’ai l’œil sur notre gage,
- Et mam’zelle Manon nous servira d’otage !
(Marguerite et les jeunes ouvrières sont descendues pendant la fin de cette scène.)