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ACTE DEUXIÈME

L’intérieur du palais du gouverneur de Lahore. — Portes au fond et à gauche. A droite, une grille dorée.


Scène PREMIÈRE.

PÉRIZADE, debout devant une glace, se regardant ; BABABECK, devant la grille.
PÉRIZADE.

Vous dites que Saëb, mon fiancé, n’a pas encore paru ?

BABABECK.

Non !

PÉRIZADE, se regardant toujours.

Il a tort, car plus je me regarde…

BABABECK.

Sans doute. À force de te voir, tu ne te vois plus. (A part.) Mais lui !… (Haut.) Baisse ton voile.

PÉRIZADE.

Pourquoi donc… il n’y a que vous ici, mon père…

BABABECK.

C’est égal, baisse ton voile. Tu sais bien que nous n’avons que ce moyen-là de marier nos filles en Orient.

PÉRIZADE.

Et vous m’assurez que mon fiancé est amoureux de moi ?