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ROBERVILLE.

Eh bien ! qu’il attende ; vous resterez. Je veux qu’il apprenne le respect.


Scène XVI.

Les précédens ; CHARLES, entrant vivement.
CHARLES.

Ah çà ! répond-on, quand j’appelle ? (Le menaçant.) Je ne sais qui me retient. (À part.) C’est mon père !

LEDRU.

Non, frappez donc, je vous prie. Je veux savoir qui vous en empêche. (À Roberville.) Faites moi l’amitié de me prêter votre canne. (À Charles.) Tenez, ne vous gênez pas. Je vous dirai comme ce général ou ce caporal grec, à qui on voulait donner la schlag : « Frappe, mais écoute ! » (À Roberville.) Hein ! comme il est confondu. Eh bien ! voilà comme on les matte, comme on les dompte, comme on leur brise le caractère. Je sais qu’il y a des dangers à courir ; mais si on regardait à cela…

ROBERVILLE.

Ma foi, je n’en reviens pas !

LEDRU.

Maintenant, jeune homme, que vous êtes en état de m’entendre, voici votre habit ; mais ne prenez plus un pareil ton. (L’aidant à mettre son habit.) Je vous le passe encore cette fois-ci ; une autre fois, ce serait