Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/474

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Non, non, je vous conterai cela. Aïe ! Heureusement, l’on ne m’a pas reconnu, et si le dos est compromis, l’honneur est intact… (Se retournant et apercevant les villageois.) Que vois-je ? voilà justement ce que vous a défendu votre père.

CHARLES.

Qu’est-ce que ça fait ?

LEDRU.

Songez donc à ma responsabilité ; je ne peux pas voir ces choses-là.

CHARLES.

Eh bien ! ne regarde pas. Ah ! mes amis, quelle idée ! Nous sommes sauvés : voici mon gouverneur qui est d’une très jolie force sur le violon ! et comme il n’est point ennemi des plaisirs, je suis sûr qu’il va nous faire danser, pour peu qu’on l’en prie.

TOUS.

Ah ! monsieur.

LEDRU.

Non, messieurs, ma dignité…

CHARLES, bas à Ledru.

Accepte, ou je t’assomme.

LEDRU.

Ce sera donc avec plaisir.

JEANNETTE.

Tenez, voilà un tonneau pour placer l’orchestre.

LEDRU, bas à Jeannette.

Taisez-vous, perfide !

JEANNETTE.

Tiens ! qu’est-ce qu’il a donc ?