Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/258

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Ah ! si votre rigueur m’accable,
Il faut mourir.
ISABELLE.
Relevez-vous.
ROBERT.
Relevez-vous. De mon offense
M’accordez-vous le pardon généreux ?
Laissez-moi du moins l’espérance,
Ce dernier bien des malheureux.
ISABELLE.
J’aurais dû fuir votre présence
Et vos remords ;
Et d’un amant par mon absence,
Punir les torts.
Mon cœur par sa douleur extrême
Est désarmé ;
Hélas ! Robert, jugez vous-même
S’il est aimé.
ROBERT.
Que dites-vous ?… ô destin plein de charmes !

(On entend une marche.)

ISABELLE.
Silence ! entendez-vous ces accens belliqueux ?
ROBERT.
Ô ciel ! et j’ai perdu mes armes !…
ISABELLE.
Je le savais ; j’ai prévenu vos vœux.
Voyez !

(On voit paraître des écuyers portant une armure.)

ROBERT, avec transport.
Voyez ! Armé par vous, je vaincrai sous vos yeux.