Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/274

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S’il ne se donne à moi, s’il ne m’appartient pas !
Demain ! demain !
ALICE, sortant de son évanouissement, et se rappelant ce qu’elle vient d’entendre.
Demain ! demain ! À minuit !… misérable !
BERTRAM.
Minuit ! on a parlé ! Qui donc est dans ces lieux ?
Qui donc a lu dans ma pensée ?

(Apercevant Alice, et prenant un air riant.)

C’est de Raimbaut l’aimable fiancée,
C’est Alice… D’où vient qu’elle baisse les yeux ?
DUETTO.
ALICE.
La force m’abandonne.
BERTRAM.
Qu’as-tu donc ?
ALICE, à part.
Qu’as-tu donc ? Ah ! grands dieux !
BERTRAM.
Viens ici.
ALICE.
Viens ici. Je frissonne !
BERTRAM.
Viens vers moi.
ALICE.
Viens vers moi. Je ne peux.
BERTRAM.
Qu’as-tu donc entendu ?
ALICE.
Moi ?… rien !… rien !