Page:Scribe - Théâtre, 2.djvu/18

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ÉLISE.

Gardez-vous-en bien ; on se sera trompé assurément ; le caractère le plus doux, le plus aimable… très-instruit, quoiqu’il n’ait que vingt-deux ans.

ANTOINE.

Vingt-deux ans ! c’est bien jeune !

ÉLISE, vivement.

Il en a trente, M. Antoine, il en a trente.

ANTOINE.

Mademoiselle le connaît ?

ÉLISE, se reprenant.

C’est-à-dire, non, on m’en a beaucoup parlé.

Air : Voulant par ses œuvres complètes.

Oh ! c’est un très-bon secrétaire ;
Que d’esprit ! quel doux entre lieu !
À tout le monde il saura plaire ;
Il peint, chante l’italien.
Que sa voix est douce et légère !
Surtout, monsieur, si vous saviez
Comme il danse bien !… Vous voyez.
Qu’il doit convenir à mon père.


Et vous me désobligeriez beaucoup…

ANTOINE.

Du moment que mademoiselle le recommande… (À part.) Allons, il n’y a pas moyen ; et monsieur le vicomte aura tort. (Haut.) C’est que monsieur l’ambassadeur est très-pressé ; et s’il ne se présentait pas aujourd’hui…

ÉLISE.

Il se présentera, M. Antoine, il se présentera. (À part.) Il devrait être ici.