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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/309

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Scène VI.

LE PRINCE, TSING-SING.
LE PRINCE.

Vous, Tsing-Sing, demeurez !

TSING-SING.

C’est mon devoir, Monseigneur…

LE PRINCE.

Oui, j’ai appris par mon père la nouvelle dignité qui vous attachait à moi, et je m’en félicite… Quand vous étiez au nombre de mes maîtres, je me souviens qu’autrefois vous ne me gêniez guère.

TSING-SING.

Je continuerai avec le même zèle.

LE PRINCE.

J’y compte… et nous partirons dès aujourd’hui…

TSING-SING.

Pour la cour ?…

LE PRINCE.

M’en préserve le ciel ! Mon père m’y attend pour me marier… et moi, je ne le veux pas, parce qu’il y a quelqu’un au monde que j’aime, qui occupe toutes mes pensées… et cette personne-là, il ne peut me la donner !…

TSING-SING.

Et pourquoi donc ?… rien n’est au-dessus de son pouvoir… et si c’est une princesse… ou une reine…

LE PRINCE.

C’est bien autre chose.

TSING-SING.

Une impératrice…