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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/319

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PEKI.

Quelle reconnaissance !
Ah ! sa seule présence
Vient calmer la souffrance
Dont gémissait mon cœur !
Du sort qui nous menace,
Oui, la crainte s’efface ;
D’avance je rends grâce
À mon doux protecteur !

TCHIN-KAO.

Il hésite !… il balance !
Ah ! d’une telle offense
Sa femme aura vengeance,
Pour lui je crains malheur !
Je prévois la disgrâce
Qui déjà le menace,
Il y va de sa place
Ou bien de son honneur !

LE PRINCE, se retournant vers Tsing-Sing qui n’est pas encore parti.
Eh bien !… eh bien !Pardon, je dois rester ;
TSING-SING.
Eh bien !… eh bien !Pardon, je dois rester ;
Ma charge me prescrit de ne point vous quitter !
LE PRINCE.
Hormis quand je l’ordonne !Au moins, et je l’espère,
TSING-SING, avec crainte et à demi-voix, en montrant Peki.
Hormis quand je l’ordonne !Au moins, et je l’espère,
Ce n’est pas elle !…Eh ! non, en vérité !
LE PRINCE, souriant.
Ce n’est pas elle !…Eh ! non, en vérité !
Ne crains rien, j’aime un rêve, une vaine chimère,
Et ta femme est, hélas !Une réalité !
TSING-SING.
Et ta femme est, hélas !Une réalité !

(À part.)

Aussi je crains quelques nouvelles trames !
LE PRINCE.
Eh bien ! m’entends-tu ?…Je m’en vas.
TSING-SING.
Eh bien ! m’entends-tu ?…Je m’en vas.