Scène VI.
C’est vous, mademoiselle ; on me permet de vous voir un instant, et je m’empresse d’en profiter. Une autre trouverait peut-être ma démarche extraordinaire ; mais je sais que vous ne tenez pas aux formes de la politesse… c’est comme moi.
Comment !
Oui, l’on m’a parlé de vous, de votre caractère… On dit qu’il est inflexible, impétueux… Je sais que vous êtes au-dessus des faiblesses de notre sexe, c’est très bien, c’est ce qu’il me faut, c’est comme moi.
Mais, madame…
Je suis prisonnière comme vous et votre voisine.
Serait-ce vous que je viens d’entendre ?
Oui, j’ai cultivé jadis les arts, la musique, la danse… mais ne croyez pas que je mette la moindre importance… Je pense comme vous… À quoi cela mène-t-il ? à plaire… Vous n’y tenez pas, ni moi non plus. (D’un ton marqué.) Nous sommes opprimées… le mal-