Page:Segalen - René Leys.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Palais même, j’en arrive à douter de mon désir d’y avoir jamais désiré entrer !

Comme après une nuit trop ivre de mauvais champagne belge, j’ai la bouche — et surtout les idées — mauvaises. Je voudrais avoir très mal à la tête, un prétexte à ce nauséeux état de mes idées… J’écris ceci d’une plume grinchue, et sans risquer une enquête politique, aujourd’hui, je me recouche une dernière fois dans l’aube de Pei-king. Ce soir ou demain, je bouclerai mes malles.

Et d’un geste inconscient, relisant le seul premier feuillet du manuscrit, je souligne ces mots : « Je ne saurai rien de plus… je me retire… »

Et j’ajoute d’une toute autre écriture :

… et ne veux savoir rien de plus.