Page:Segard - Le Mirage perpétuel, 1903.djvu/78

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Ou l’envolée aérienne de ta voix
Me plongent tour à tour dans le doute et l’effroi.
Trilles profonds et qui me mordent toute l’âme,
Tendre accompagnement d’un chœur léger de femmes,
Vagues lentes berçant un rêve de douceur,
Brise tiède pareille au vent chargé d’odeurs,
Chant qui se glisse à ras du silence et qui passe,
Phrase comme un réseau de notes qui m’enlace,
Quelle houle en mon cœur, quelle confusion
Laissent tes grands accents d’ardente passion,
Plainte grave et par qui toute peine est calmée,

Violoncelle, ô voix humaine transformée !