Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Céleste, et qu’on ne connaissait pas le vrai Dieu quand on ne croyait pas en Notre-Seigneur.

Jésus continua à leur dire de très-belles choses, pour qu’ils crussent en lui, qu’ils fussent bien convaincus qu’il était réellement Dieu fait homme ; et il leur dit qu’il ne parlait pas ainsi pour sa propre gloire, mais pour la gloire de Dieu son Père, et pour le bonheur et le salut de tous les hommes. Mais les Juifs étaient comme sourds et aveugles ; ils ne voulaient ni comprendre ses paroles, ni voir ses miracles, et ils continuèrent à chercher les occasions de le prendre en faute, pour le faire mourir.

Jacques. Je déteste ces Juifs ! Ils sont méchants pour ce bon Jésus !

Grand’mère. On les verra bien plus méchants encore quand ils feront souffrir et si cruellement mourir le bon Jésus leur Dieu, leur Sauveur.

Valentine. Jamais les Français ne seraient si méchants.

Grand’mère. Il y en a des millions qui sont tout aussi méchants et qui font tout comme les Juifs. Ils ne persécutent pas Jésus homme, parce qu’ils ne le peuvent pas, qu’ils ne le voient pas, mais ils insultent Dieu homme, par leurs paroles, par leurs actions ; ils le crucifient par leur désir, par leur volonté ; ils le font souffrir par leurs méchantes et vilaines actions ; ils outragent et persécutent ses disciples les Prêtres ; ses amis, les bons chrétiens ; et son vicaire, le Pape, celui qui le remplace dans ce monde.

Henriette. Comment ! Grand’mère, des Français font tout cela ?

Grand’mère. Hélas ! oui, mon enfant. Et nous-mêmes, quand