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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/136

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fotre cheune homme et lui tonner un betit soufenir de ce peau chour.

Thomas, sèchement.

Merci, monsieur ; Gaspard est parti avec son frère et ses camarades.

M. Frölichein.

Ché recrette t’être fenu drop dard. Ché fous brie te lui remeddre te ma bart ce bétit soufenir.

Et il voulut glisser dans la main du père Thomas un petit paquet.

Thomas.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

M. Frölichein.

C’est une borte-monnaie ; un bétit soufenir afec quelque chose tetans.

Thomas, d’un air moqueur.

Donnez-le vous-même, monsieur, si vous y tenez ; quant à moi, je n’ai rien gagné à l’école, je n’ai rien à recevoir.

Le père Thomas s’éloigna, en riant avec ses amis de l’air attrapé de M. Frölichein.

Il fut arrêté en chemin par le premier commis de M. Féréor.

Le commis.

Bien le bonjour, mon brave père Thomas.

Il lui donne une vigoureuse poignée de main.

Le commis.

Eh bien ! votre garçon a joliment dépassé tous les autres. Et quels prix honorables il a remportés !