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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/208

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Le père Thomas, tremblant, signa.

Gaspard signa à son tour, puis M. Féréor.

Le notaire tira de sa poche un paquet cacheté qu’il présenta à M. Féréor.

M. Féréor reçut le paquet, déchira l’enveloppe, et compta cent cinquante billets de mille francs qu’il remit au père Thomas.

« Faites signer le reçu », dit M. Féréor au notaire.

Le notaire passa un papier au père Thomas, qui le signa sans savoir ce qu’il faisait. M. Féréor se leva, dit à Gaspard de le suivre, au notaire de rester, et sortit après avoir dit adieu de la main.

M. Féréor.

As-tu dit au notaire de faire les démarches nécessaires pour te faire livrer l’héritage ?

Gaspard.

Oui, monsieur, tout est convenu.

M. Féréor.

Te voilà propriétaire ; reste à savoir de combien. Je veux être au courant de cette affaire ; il faut que cet argent soit le commencement de ta fortune ; j’ai commencé avec moitié moins, et, sans être aidé de personne, je suis arrivé en peu d’années à des millions. Il faut que tu fasses de même ; je suis là pour t’épauler, et je veux que ta fortune se fasse bien et vite.

Gaspard savait que M. Féréor n’aimait pas les remerciements prolongés ni les élans de