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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/226

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puisqu’il pleure de les avoir quittés, et qu’il promet de pleurer toutes les fois qu’il sera seul.

M. Féréor.

Jolie promesse. Qu’est-ce que tu lui as dit, toi ?

Gaspard, souriant.

J’ai dit, monsieur, que c’était bête. Que dire à un garçon de seize ans qui pleure pour avoir quitté petit père et petite mère ?

M. Féréor sourit pour toute réponse.

M. Féréor.

Qu’a-t-il dit des ateliers ?

Gaspard.

Il les a trouvés superbes, monsieur. Et à propos des ateliers, monsieur, j’ai fait une remarque sur les bobines ; nous pourrions gagner plus de force et user moins d’eau en ajoutant un engrenage.

M. Féréor.

Où donc ? Je ne vois pas où on pourrait en ajouter un.

Gaspard.

Voici, monsieur.

Gaspard lui déroula un dessin de l’engrenage qu’il proposait, et dont il avait eu l’idée d’après l’observation d’André.

M. Féréor.

C’est toi qui as fait ça ? Ton idée est ma foi très bonne, et nous l’exécuterons. Viens à l’atelier pour voir la chose sur place.

Gaspard, timidement.

Monsieur veut-il me permettre une observation ?