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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/229

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sentait à M. Féréor après les avoir travaillées et perfectionnées ; André ne s’en apercevait pas : il n’y pensait plus après en avoir causé avec Gaspard, qui semblait aussi n’en faire aucun cas.

Un jour qu’André avait été appelé à l’atelier et que Gaspard travaillait chez lui, le facteur apporta une lettre à l’adresse d’André ; Gaspard la reçut et la posa sur la table ; il la donna à André quand il fut de retour.

André, après avoir lu.

Une singulière demande que me fait un couvreur de mon pays ! Il me dit qu’ayant su que M. Féréor fabriquait des planches de cuivre, il me demandait de lui en envoyer une demi-douzaine, de grandeurs différentes, comme échantillons pour des toitures.

Gaspard rit avec André de cette bizarre commande.

André.

Je m’étonne que M. Féréor, qui fait tant de plaques de cuivre, ne fasse pas des feuilles pour couvreurs.

Gaspard.

Ce serait un tout autre travail que celui de nos usines ; on ne travaille pas le cuivre comme de la toile goudronnée.

André.

C’est dommage qu’on ne puisse pas travailler ça comme de la pâte !

Gaspard.

Comment veux-tu que le cuivre, qui est un mé-