Mais, ma mère, je resterai tout de même votre fils ; c’est pour m’avoir de droit chez lui pour faire ses affaires, qu’il m’adopte.
Il peut bien te garder sans t’adopter.
Certainement, mais il en est plus sûr en m’adoptant.
Laisse-moi tranquille ; je ne veux pas, moi, et je refuse.
Gaspard fut bien près de s’emporter, mais, habitué à se vaincre et à se commander, il contint son irritation et dit avec froideur :
« Comme vous voudrez ; la chose se fera tout de même, mais ce sera plus long, et vous m’aurez fait, ainsi qu’à M. Féréor, une offense grave. Où est mon père ?
Aux champs. Prends garde qu’il ne te reçoive à coups de bâton et qu’il ne te chasse à coups de pied. »
Gaspard leva les épaules et sortit, un peu inquiet de la réception que pourrait lui faire son père. Il le trouva en chemin, revenant à la maison.
Ah ! te voilà, enfin ? Il y a plus d’un mois que je ne t’ai aperçu.