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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/257

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Vous savez que je défends qu’on laisse entrer aucun étranger dans l’enceinte des ateliers.

Le portier.

Monsieur a demandé M. Gaspard, monsieur ; je croyais qu’il fallait le laisser entrer.

M. Féréor.

Faites vos paquets ; allez recevoir vos gages chez Soivrier, et partez.

Le portier.

Monsieur…, veuillez excuser…

M. Féréor.

Taisez-vous et partez.

M. Frölichein tremblait. Le bruit du colloque avait attiré Gaspard, qui croyait reconnaître la voix de M. Féréor. Il approcha.

« Monsieur reçoit M. Frölichein ! dit-il avec surprise.

M. Féréor.

Je le chasse, au contraire. Le portier l’a laissé entrer ; il t’avait demandé.

Gaspard.

Monsieur Frölichein, comment avez-vous osé me poursuivre jusqu’ici ? Je vous avais défendu de me continuer vos ignobles propositions.

M. Féréor.

Où l’as-tu vu ?

Gaspard.

Chez mon père, monsieur, où il m’a trouvé, et d’où je l’avais chassé par les épaules, parce qu’il avait parlé de vous avec un manque de respect que je ne souffrirai chez personne.