Aller au contenu

Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Féréor.

Faites-le sortir ; chassez-le.

— Sortez, monsieur, dit Gaspard en lui ouvrant la grille.

M. Frölichein.

Mein Goth ! ché ne foulais bas faire te mal à bersonne ; seulement, tonner Mina à M. Gaspard. Et buisque fous ne foulez bas et vous me draidez si mal, ché fais embloyer fotre segret bour les guifres et les zingues, et ché le fapriguerai et ché fous ruinerai. »

M. Frölichein était passé déjà de l’autre côté de la grille ; il se sentait en sûreté, et il partit enfonçant son chapeau sur sa tête.

M. Féréor.

As-tu entendu ce qu’il a dit, Gaspard ?

Gaspard.

Oui, monsieur, un de nos gens nous a trahis.

M. Féréor.

Qui soupçonnes-tu ?

Gaspard.

Soivrier, monsieur, qui nous a aidés dans nos préparations chimiques, et qui en a vu le résultat. Il est le seul qui ait pu le connaître et nous trahir.

M. Féréor.

Va le chercher, et amène-le-moi dans mon cabinet ; ne lui dis rien.

M. Féréor, tout ému, alla dans son cabinet et y attendit Gaspard et Soivrier.