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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/306

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M. Frölichein.

Mon cheune ami…

Gaspard, avec froideur.

Voici mon père, monsieur ; c’est chez lui que vous vous trouvez.

M. Frölichein.

Mon ger monsieur, ché fiens…

M. Féréor.

Nous savons pourquoi vous venez ici. C’est une affaire à terminer vite. Mon fils épouse votre fille pour éviter la concurrence que vous pourriez faire à notre découverte. Les conditions seront : Pour vous une dot de cinq millions au moins !

M. Frölichein.

Cinq millions ! C’est tonc pien frai ! Je ne boufais croire à un si grand ponheur, et ma fille…

M. Féréor.

Taisez-vous et laissez-moi finir. Votre fille sera logée chez moi. Vous vous engagerez, par le contrat de mariage, à ne nous faire aucune concurrence dans notre industrie, à ne rien établir ni entreprendre sans notre consentement, à ne faire aucun usage du vol que vous nous avez fait pour les toiles cuivre et zinc, et à nous livrer le secret du perfectionnement que vous avez trouvé pour la fabrication des toiles cuivre et zinc.

M. Frölichein.

Oh ! mein Goth ! Ger Monsieur…

M. Féréor.

Je vous prie de ne pas m’appeler cher monsieur !