Aller au contenu

Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Gaspard.

Merci, ma bonne Mina, de m’avoir appelé Gaspard.

Mina.

Et merci, Gaspard, de m’avoir appelée Mina.

Gaspard.

Je viens vous chercher pour déjeuner ; notre père nous attend.

Mina.

Vite, descendons. »

Et, courant devant Gaspard, elle sauta légèrement de marche en marche et se trouva dans le vestibule.

Mina.

Par où faut-il aller, Gaspard ?

Gaspard.

La porte à droite ; mais laissez-moi vous donner le bras, Mina.

Et Gaspard, prenant le bras de Mina, le passa sous le sien ; ils entrèrent ainsi dans la salle à manger, où les attendait M. Féréor.

Il s’avança vers Mina et la baisant au front :

« Bonjour ma fille,… dit-il. Qu’est-ce que je vois ? Vos jolis yeux tout rouges ? Ah ! Mina, ce n’est pas bien. Vous êtes donc bien malheureuse avec nous, mon enfant ?

— Pas aujourd’hui, mon père, répondit-elle en l’embrassant à deux ou trois reprises, Gaspard a été bien bon pour moi ; il a eu la bonté de me