Aller au contenu

Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/375

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Gaspard.

Oui, chère enfant, je vais te la chercher.

Mina.

Et tu reviendras avec elle.

— Madame Gauroy, ma chère madame Gauroy, s’écria Gaspard en saisissant et en serrant les mains de la bonne, ma femme vous demande ; elle est contente de moi ; elle croit enfin que je l’aime de tout mon cœur. »

Mme Gauroy serra aussi les mains de Gaspard, avec des larmes dans les yeux, et le suivit chez Mina.

« Ma bonne, ma chère bonne, s’écria Mina en courant à sa bonne, et en se jetant dans ses bras, il m’aime, il me tutoie ; il logera près de moi, il m’embrassera matin et soir ; il aura confiance en moi et j’aurai confiance en lui.

Gaspard.

Et comme je ne t’ai pas dit bonjour ce matin, je te le dis maintenant devant ta bonne. »

Et Gaspard la serra dans ses bras et l’embrassa tendrement.

Mme Gauroy pleurait de joie ; elle aussi serra dans ses bras le mari de son enfant. Gaspard les quitta en leur annonçant qu’il allait rassurer son pauvre père, qui s’inquiétait de la douleur de Mina.

Gaspard.

Eh bien ! mon père, tout est arrangé ; la source des larmes de Mina est tarie ; je lui ai avoué ma