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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/377

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n’ai pas peur ; Mina, pour toi comme pour moi, achève notre éducation de ce côté. Et à présent, Gaspard, va faire ton déménagement ; tu n’as pas beaucoup de temps avant le dîner. »

Gaspard quitta son père et alla prévenir Mme Bonjean de venir l’aider à déménager ; il fut surpris d’y trouver Mina.

Gaspard.

Comment, Mina, toi ici ?

Mina.

Oui, Gaspard ; je fais une visite à Mme Bonjean ; elle a eu la bonté de s’intéresser à mon chagrin, il est juste que je vienne lui annoncer mon bonheur. Je lui ai tout raconté ; elle a trouvé que j’avais raison et que tu avais tort : n’est-ce pas, madame Bonjean ?

Madame Bonjean.

Certainement, chère dame ; et je le gronderai quand je le retrouverai seul.

Mina.

Ah ! ah ! ah ! tu seras grondé ! C’est bien fait, pour m’avoir tant fait pleurer !

Gaspard la regardait et souriait.

« Ma chère madame Bonjean, dit-il, je viens vous demander de m’aider à déménager.

Madame Bonjean.

Oui, oui, madame m’a prévenue ; laissez-nous faire, Mme Gauroy et moi, nous vous arrangerons tout cela.

Mina.

Et moi donc ? croyez-vous que je resterai les