Pour ça, non. Je savais bien que je n’en aurais pas. Le maître d’école ne fera guère de profits avec moi.
L’école ne me plaît pas non plus ; mais vois-tu, puisque nos parents payent notre apprentissage, il ne faut pas leur faire perdre leur argent.
Ma foi, c’est trop difficile. Je n’ai pas de mémoire ! Et puis, rester là, collé à son banc, à se creuser la tête pour ne rien savoir, c’est embêtant. Le grand malheur, quand je ne saurais pas lire.
Moi, j’apprends tout de même ; ça ne va pas vite, par exemple, parce que je manque trop souvent ; mais je commence à lire dans le gros. Mon père ne sait pas lire, vois-tu ; alors ça gêne quelquefois.
Papa lit bien un peu, et ça va tout de même. Et Gaspard, en voilà un savant ! Où est-il donc ?
Je crois qu’il a été voir le maître d’école.
Lucas ne se trompait pas ; Gaspard était chez le maître d’école, pour avoir quelques renseignements sur le grand monsieur roux qui voulait l’avoir dans sa fabrique.
C’est un Allemand, lui répondit le maître d’é-
